La commission "Finances et grands travaux" était convoquée le mardi 13 janvier à 19h pour étudier les délibérations relevant de ses attributions devant être présentées au Conseil Municipal du 16. La principale d'entre elles concernait le budget 2009, les autres étant des délibérations incidentes, sur le niveau des taxes diverses et tarifs des prestations municipales.
Reconnaissons-le, le budget avait été donné en temps et en heure, le samedi précédent, et nos élus avaient donc eu le temps de l'étudier, ce qui les avait conduits à préparer des demandes d'éclaircissements sur une cinquantaine de lignes du budget (rappelons que c'est un document d'une centaine de pages).
La commission se déroulait dans la grande salle de la mairie, où avait lieu, juste avant elle, un Conseil Municipal d'enfants, qui, bien sûr, a un peu débordé : démarrage à 19h10.
Le nombre de délibérations était tel que, sans discussion particulièrement longue sur aucune, le budget en lui-même ne vint à l'ordre du jour que vers 20h20.
L'adjoint aux finances était encore en train d'en présenter les très grandes lignes, lorsque les membres de la commission "Travaux" entrèrent dans la salle, commençant à saluer bruyamment les participants de la commission finances, et même à distribuer des parts de galette des rois (attention touchante mais fort perturbante pour la présentation et la discussion du budget) : en fait, la commission travaux avait été convoquée dans la même salle que la commission finances, à 20h30, soit 1h1/2 à peine après le démarrage de celle-ci.
1h1/2 pour éplucher un budget et étudier une douzaine d'autres délibérations, on ne saurait mieux indiquer aux conseillers membres de cette commission que la réflexion et le débat n'étaient pas prévus au programme ! On peut même se demander dans quelle mesure le coup n'avait pas été prémédité pour empêcher toute discussion.
Notre élu, Didier HAMMEL a alors indiqué qu'il avait d'assez nombreuses questions et demandes de précisions à poser sur ce budget ; et que s'il ne pouvait les poser en commission il devrait les poser en Conseil, ce qui risquait de faire durer celui-ci jusqu'au matin. L'adjoint a fait valoir qu'il n'était pas possible d'étudier ces questions à ce moment, car la commission travaux attendait pour démarrer, mais que si M. HAMMEL voulait bien lui soumettre ses questions par écrit, il se ferait un plaisir de le recevoir pour lui donner les réponses souhaitées.
Didier HAMMEL ayant accepté, a rédigé pendant la durée de la commission travaux une trentaine de questions précises, qu'il a remises sous enveloppe à l'adjoint en mains propres. Ils sont convenus ensemble d'en discuter, le jeudi 15 janvier au matin en principe.
Le mercredi 14 au soir, changement total de chanson : l'adjoint rappelle Didier HAMMEL et lui dit que "finalement il ne sera pas possible de vous recevoir" que "les questions sont trop techniques et précises et que cela ne rentre pas dans le cadre des relations normales entre la majorité et l'opposition de discuter dans de tels détails" que "seul un débat général sur les grands chapitres" était légitime et qu'il ne semblait pas souhaitable de rentrer dans le détail ligne à ligne de chaque chapitre. Stupeur de notre élu, qui, devant cette fermeture unilatérale du débat démocratique indique à l'adjoint qu'il se réserve le droit de faire état publiquement de ce déni de démocratie.
Quelle mouche a donc piqué Monsieur BODIN entre le mardi soir et le mercredi soir ?
Une réflexion nocturne, une illumination divine, ou une vigoureuse injonction de "la voix de son maître" ? Il reste qu'une telle attitude est inadmissible, d'autant qu'en Conseil Municipal, au moment du débat sur le budget, le Maire a obstinément "oublié" de donne la parole à Didier HAMMEL qui a pourtant tenu son bras levé pour la demander pendant plus de 10 minutes d'horloge...avant que le Maire ne déclare le débat clos et ne passe au point suivant de l'ordre du jour.
Inutile de dire que dans ces conditions, avec en plus l'affaire de la dissimulation de condamnation (voir notre article sur ce sujet), il était inimaginable, non seulement que nos élus votent ce budget, mais même qu'ils participent à ce vote.
Ils ont opposé un refus de vote à ce budget.
dimanche 18 janvier 2009
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